À Mexico, la construction a commencé sur la première phase du nouveau parc du lac de Texcoco. Cette ville est l’une des plus grandes agglomérations urbaines de la planète et la plus grande d’Amérique. Située sur le plateau central du Mexique, à 2 000 mètres au-dessus du niveau de la mer, la conurbation de la capitale mexicaine compte une population d’environ 21 millions d’habitants.
Au niveau conceptuel, l’une des prémisses de ce projet était la confirmation des mégalopoles comme une réalité dans les développements urbains futurs dans le monde et leur revendication comme un système urbain viable, une question qui a récemment été remise en question par l’urbanisme.
Le nouveau parc, situé en bordure de la zone métropolitaine, avec une surface en ligne avec les dimensions de la mégalopole mexicaine, fournira à la ville 14 300 ha d’infrastructure verte.
Le projet du parc du lac de Texcoco, par l’urbaniste mexicain Iñaki Echeverría, est structuré autour de l’hydrologie. L’eau est utilisée comme élément organisateur principal, tant urbain que social. Selon l’auteur lui-même, s’il devait résumer l’esprit du parc en un seul mot, ce mot serait “équilibre”, en référence à l’hydrologie et à l’écologie de la vallée du Mexique.
En ce sens, il est considéré comme fondamental d’améliorer la capacité de recharge des aquifères qui alimentent la ville en eau. Dans la capitale mexicaine, la consommation est estimée à 82m3/sec, dont 60m3/sec proviennent de l’aquifère. Alors que, d’autre part, l’estimation de la capacité de recharge actuelle de l’aquifère n’est que de 30m3/sec.
Au niveau de l’équilibre hydrologique, le parc représente également une grande infrastructure pour réduire le risque d’inondations dans la zone urbanisée de la capitale mexicaine, surtout si l’on considère qu’avec une période de retour de seulement 50 ans, un pic de précipitation se produit qui dépasse la capacité actuelle de l’infrastructure existante. À ce niveau, le parc aura une capacité hydrologique totale de 45 millions de m3.
Le parc du lac de Texcoco, en plus d’aborder les problèmes hydrologiques de la vallée, propose des solutions à d’autres problèmes de cette grande ville tels que réconcilier la ville avec sa géographie, la création d’une nouvelle bordure écologique de la ville, l’établissement de la biote indigène en ce lieu, la mise en œuvre de systèmes de création d’énergie propre et la fourniture d’installations et d’espaces publics de qualité dans la région la plus socialement déprimée, d’un point de vue économique, de la zone métropolitaine.
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